LarrEtude II

Master Classes

Chaque lundi après-midi, une masterclass de trois heures sera organisée avec le collaborateur.ice artistique de LarrEtude et, parfois, des invité.e.s spéciaux.les.Chaque masterclass prendra une forme différente, car le professeur aura carte blanche pour proposer son programme. Nous imaginons que chaque semaine, la masterclass servira de catalyseur pour le processus hebdomadaire des laboratoires et des recherches personnelles.

Personal project

Les personnes qui postulent à LarrEtude sont invitées à élaborer un projet personnel qu'elles souhaitent développer au cours du programme d'études de trois mois. La forme ou le thème du projet est très ouvert et peut aller d'une recherche sur la performance à une recherche théorique ou historique, en passant par une recherche-action sur le territoire de LarrEtude, un projet axé sur la permaculture , etc. Bien entendu, le sujet ou la méthodologie de recherche initial(e) peut évoluer au cours du programme. La plupart des après-midis ainsi que les week-ends seront consacrés à cette recherche personnelle et chaque résident disposera d'un espace de travail individuel garanti de deux heures par semaine. Chaque résident sera accompagné par un tuteur personnel (issu du corps enseignant) qui l'aidera dans ses recherches lors d'une réunion hebdomadaire d'une heure.

Study labs

Les laboratoires d'étude auront lieu trois fois par semaine. Chaque laboratoire d'étude sera guidé par deux résidents de LarrEtude. Les laboratoires d'étude sont l'occasion de partager sa pratique, d'explorer de nouveaux matériaux ou intuitions, ou de recevoir des commentaires de ses pairs. En tant qu'espace co-dirigé, le laboratoire d'étude offre un espace unique de dialogue et d'émergence de nouvelles idées ou formes grâce à un échange génératif. Les résidents peuvent également utiliser le laboratoire pour inviter d'autres danseurs ou artistes à partager leurs pratiques. Les laboratoires d'étude seront potentiellement ouverts à d'autres membres de la communauté Larret (sous réserve de l'accord des co-animateurs du laboratoire).

Ecole Lieu

École-lieu a lieu tous les jeudis (journée complète) et est coanimée par cinq professeurs de danse . Chaque cycle de l'École-lieu (cinq rencontres) a un thème spécifique (thèmes passés : habiter les frontières, régénérer nos liens de parenté, accueillir le deuil). Le programme d'études combine nos différentes pratiques et intérêts (improvisation, somatique, chorégraphie, performance) car nous avons appris qu'ils s'enrichissent et s'éclairent mutuellement. La deuxième orientation du programme consiste à développer ensemble un langage pour décrire et partager nos expériences, et à enrichir la pratique physique avec des idées issues d'autres disciplines (philosophie, anthropologie, permaculture, écologie, théorie politique).

LarrEtude Morning classes

Trois fois par semaine, nous commencerons la journée par un cours d'une heure de danse et de mouvement. Animées par des membres de la communauté Larret, ces séances sont consacrées à l'entraînement physique et au travail de la force, de la souplesse et de l'alignement, avec une attention particulière accordée au travail au sol, à release technique et au rôle de la répétition dans le développement des compétences et de la conscience. L'objectif est de créer une pratique régulière qui nous prépare pour la journée, soutient notre développement en tant que danseurs et approfondit notre connexion à la technique et à l'incarnation.

une semaine de recherche en improvisation

Le rassemblement d'une semaine consacré à la recherche sur l'improvisation est une résidence-jam animée par les membres de Larretude, qui guideront la semaine à travers leurs pratiques et leurs recherches uniques. En tant qu'animateurs, ils proposeront des cours, des laboratoires, des partitions d'improvisation, des conversations et des séances d'écriture, partageant à la fois leurs projets personnels et leurs explorations collectives. Les participants extérieurs à Larretude sont invités à rejoindre ce champ d'expérimentation dynamique, où le groupe crée un cadre riche propice à la recherche, à l'échange et au jeu. La semaine devient un laboratoire vivant d'improvisation, les membres de Larretude animant l'espace et organisant un flux de pratiques qui invitent toutes les personnes présentes à une recherche approfondie sur le mouvement et à l'imagination collective.Outre l'exploration artistique, ce rassemblement offre également l'occasion de mettre en pratique les compétences nécessaires à l'organisation d'un événement, à la gestion d'un espace pour les autres et à l'expérience de ce que signifie faciliter et soutenir un processus partagé. De cette manière, les participants s'engagent non seulement dans le mouvement et la recherche , mais aussi dans l'art de l'organisation et de l'attention collectives, apprenant par la pratique dans un cadre favorable.

workshop d'une semaine

Au cœur du programme se trouve un workshop d'une semaine animé par un artiste international invité (qui sera annoncé prochainement). L'objectif est que l'artiste nous guide en nous apportant ses connaissances approfondies et son expérience dans les domaines de la somatique, de la politique, de la recherche physique et de la création. L'atelier n'est pas réservé aux membres de Larretude, mais est également ouvert aux participant.e.s extérieurs à la résidence, offrant ainsi une occasion rare de travailler en étroite collaboration avec un praticien dont la pratique fait le lien entre le corps, la pensée et la société.Cette rencontre est imaginée comme un moment d'étude collective approfondie, un lieu de rencontre entre pratiques et perspectives où les corps, les idées et les histoires s'entremêlent. Sous la direction de l'artiste invité, le workshop devient l'occasion d'élargir la recherche, d' échanger des outils et de tisser de nouveaux liens entre les communautés grâce au mouvement, au dialogue et à un cadre propice à l'élargissement de la recherche personnelle et collective, de témoigner et de participer à la transmission des connaissances d'un guide expérimenté.

Artistic collaborators

Dans le cadre du programme, le collaborateur artistique joue un rôle catalyseur en animant les master classes hebdomadaires, qui servent de tremplin aux recherches individuelles et collectives des participants. Bénéficiant d'une totale liberté créative dans ses propositions, le collaborateur introduit diverses perspectives, pratiques et méthodologies susceptibles d'inspirer et de stimuler le groupe. Sa présence tisse un lien essentiel entre un enseignement structuré et une exploration ouverte, offrant un enrichissement artistique tout en stimulant le dialogue, l'expérimentation et de nouvelles orientations dans les projets personnels et les laboratoires d'étude des participants.

Laura Doeler (UK)

Laura Doehler, artiste de danse basée à Londres, boursière du programme Trinity Laban, a étudié la danse et la création scénique à Londres, au Royaume-Uni, à Trinity Laban (2004) et à l'université Goldsmiths (2012). Elle a commencé à pratiquer la danse contemporaine en 2004 avec Kirstie Simson et s'est rapidement connectée à la communauté mondiale, apprenant auprès des pionniers Steve Paxton, Nancy Stark-Smith, Karen Nelson et des générations suivantes d'enseignants qui ont poussé cette forme d'art vers des niveaux plus poétiques, politiques, contre-culturels et somatiques (Keith Hennessey, Jess Curtis, Charlie Morrissey, Simonetta Alessandro, Rick Nodine, Eszter Gal, Peter Pleyer, Annie Lok, Andrew Wass, Defne Erdur et bien d'autres). Elle est une artiste de danse indépendante dont le travail est fermement ancré dans la pratique de l'improvisation et s'inscrit dans une variété d'espaces qui affirment l'action collective, la recherche sur la coexistence et les capacités d'action, guidés par une recherche sur le mouvement qui inspire des pratiques relationnelles visant à faire progresser la compréhension socio-environnementale. À Londres, elle a fondé en 2012, aux côtés d'Anne-Gaelle Thiriot et Tania Soubry, le Shared Practice, qui propose une recherche continue sur l'improvisation et pousse cette forme à s'interroger sur la coexistence. Son travail est publié sous son nom et celui de sa compagnie Exit Map www.exitmap.org. Il est souvent interdisciplinaire et participatif (par exemple, cartographie audiovisuelle de sites, engagements communautaires, partitions de mouvements en plein air) et quelque peu puriste en matière d'improvisation, où le présent et l'ici sont primordiaux.Son travail est publié sous son nom et celui de sa compagnie Exit Map www.exitmap.org. Il est souvent interdisciplinaire et participatif (par exemple, cartographies audiovisuelles de sites, engagements communautaires, partitions de mouvements environnementaux en plein air) et quelque peu puriste en matière d'improvisation, où l'ici et maintenant sont les principaux collaborateurs. Depuis 2019, EM a entrepris des résidences avec Ponderosa e.V. en Allemagne (Radical Inclusion 2021 et Architectures of Togetherness 2022) et des commandes (par exemple Catalysing Collective Action 2024 at the Place) afin d'explorer des rencontres basées sur des processus visant à créer un sens collectif interdisciplinaire. Laura enseigne dans l'enseignement supérieur dans diverses universités de Londres et propose des ateliers indépendants sur l'improvisation collective à travers l'Europe. Son travail a été présenté, entre autres, à Londres au Place, au Southbank Centre, au Trinity Laban, et le projet Moving On s'est répandu à travers le monde avec la création de partitions audio rendues accessibles à une communauté mondiale de danseurs.Le projet Larretude de LauraJe souhaite explorer comment l'action est façonnée par les systèmes – en particulier le langage – qui encadrent notre pensée, et comment les pratiques de co-sensation incarnées pourraient l'étendre à un domaine partagé, plus qu'humain. Suivant la vision de Jane Bennett selon laquelle l'action découle d'assemblages de forces humaines et non humaines, j'ai le sentiment que ce que nous considérons souvent comme une action individuelle pourrait être la trace fragmentée d'une action collective, attendant d'être réveillée. Les pratiques de consentement telles que la roue du consentement, bien que conçues pour protéger les limites personnelles, révèlent également les blessures de l'action collective et invitent à un changement vers des réseaux de relations qui s'étendent à travers le temps. Les rituels de co-sensation, qu'il s'agisse de partitions d'improvisation contact ou de cérémonies communautaires de deuil, deviennent des moyens de suspendre le moi et d'écouter un tissu plus large de corps, de voix, de passés et d'avenirs. Ma pratique, ancrée dans l'enseignement de la LMA et de la CI, cherche à tisser l'exploration en studio avec l'écriture et la présence vivante de la nature, ouvrant le mouvement comme un dialogue avec le plus qu'humain.

Peter Pleyer (DE)

Après avoir été acteur dans un théâtre allemand pendant plusieurs années, Peter a étudié la danse et la chorégraphie à l'European Dance Development Center (EDDC) de l'académie des arts d'Arnhem, aux Pays-Bas. Il a travaillé comme danseur et assistant chorégraphe pour Yoshiko Chuma (New York) et Mark Tompkins (Paris). Depuis ses études, il travaille en étroite collaboration avec la danseuse hongroise Eszter Gal. Leurs chorégraphies et improvisations ont été présentées aux Pays-Bas, en Allemagne, en Hongrie, à Paris et au festival d'improvisation de New York. Aux Pays-Bas, Peter a chorégraphié ses premières pièces de groupe (sélectionnées pour les concours de chorégraphie de Groningue/Pays-Bas). Depuis 2000, il vit à Berlin où il s'intéresse particulièrement aux nouvelles méthodes d'entraînement à la danse et à la composition, dans lesquelles l'improvisation joue un rôle central. Son intérêt pour les nouveaux programmes de recherche en danse développés dans différentes universités l'a amené à créer la conférence-performance « choreographing books » (2005) sur sa vision des différences entre la recherche en danse aux États-Unis et en Europe, et sur les avantages que cela peut présenter pour les danseurs et les chorégraphes. Il enseigne à l'international. Son atelier « history in practice », fortement axé sur l'« avant-garde post-judson », a été organisé à l'académie de danse alternative de Poznan, au P.O.R.C.H.- Stolzenhagen, à l'Institut polonais du théâtre de Varsovie, au MA Choreography ArtEZ/ Arnhem, au HZT-Berlin et au Tanzquartier Wien. De 2007 à 2014, il a été directeur artistique de Tanztage Berlin et, de 2012 à 2014, membre de l'équipe de programmation de Sophiensæle/Berlin. En 2014, il a repris avec succès sa carrière de chorégraphe avec le solo « Ponderosa Trilogy » (Life-Legacy-Project Tanzhaus NRW, Impulstanz Wien), la recherche et la chorégraphie en groupe « visible undercurrent » (2014/16) et « cranky bodies dance reset » (2017). Le solo « triton tanzt – twisted trident », qui traite de l'histoire de la technique de libération, de la déconstruction de la masculinité et de la mort de son père, a été présenté à Berlin et à Prague (2019/20 et 2024). En 2020, lors d'une courte pause entre deux confinements liés au coronavirus, il a fondé, avec son partenaire Michiel Keuper, la Cranky Bodies a/company dans le but de développer une pratique de performances improvisées en groupe qui comblent le fossé entre la danse et les beaux-arts. En 2022, ils ont réalisé le projet itinérant « terrestrial transit » combinant ville et campagne, terre et mer, Allemagne et Pologne. Il a été professeur invité à la HZT/UdK Berlin en 2015/16.www.crankybodies.comLe projet Larretude de PeterAprès 30 ans de pratique des partitions pour danses collectives improvisées issues de la tradition postmoderne occidentale, notamment celles de Barbara Dilley, Nancy Stark Smith et Mary Overlie, combinées aux techniques Body/Mind/Soul : Anatomical Release, Authentic Movement et Developmental Movement Patterns (Bartenieff), je vais rechercher des moyens de les superposer afin de trouver de nouvelles articulations en y intégrant les théories de la méta-modernité et de la polymodernité. Avec ma compagnie Cranky Bodies a/company, j'applique ces partitions une par une dans des chorégraphies de groupe depuis 2017, conscient qu'il y a beaucoup plus à explorer lorsqu'elles sont combinées et confrontées aux études culturelles contemporaines. Dans Larret, je lirai, danserai, parlerai, animerai et interpréterai les partitions et les récits de cette recherche.

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